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michel onfray - Page 6

  • Les imposteurs de la philo...

    Les éditions Le Passeur ont publié voilà quelques mois un essai de Henri de Monvallier et Nicolas Rousseau intitulé Les imposteurs de la philo, avec une préface de Michel Onfray. Professeurs agrégés de philosophie, Henri de Monvallier et Nicolas Rousseau traquent les impostures de la pensée contemporaine. Ils sont auteurs de Blanchot l'obscur ou la déraison littéraire (Autrement, 2015).

     

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    " Quel est le point commun entre Raphaël Glucksmann et Charles Pépin ? Entre Raphaël Enthoven, Vincent Cespedes et Geoffroy de Lagasnerie ? Ils sont omniprésents dans les médias, enchaînent couvertures de magazines, interviews radio et plateaux télés.

    On ne les critique quasiment jamais quand on les invite, parce qu’on ne les lit pas ou parce que ceux qui les lisent (ou les feuillettent) ne disposent ni de la culture ni de l’esprit critique nécessaire pour mettre en perspective leurs propos. Ils passent pour des analystes pertinents de l’actualité, capables de « donner du sens » aux événements et de nous aider à comprendre notre présent.

    Or, à lire de près ce qu’ils écrivent, on s’apercevrait pourtant que, derrière le vernis de leur discours, leurs idées sont creuses et indigentes, et ne font la plupart du temps que régurgiter l’air du temps quand elles ne tombent pas simplement dans le ridicule le plus achevé.

    Ils représentent ainsi une nouvelle génération d’imposteurs, ceux que Hugo, dans un néologisme fameux des Misérables, qualifiait de « filousophes » et que les auteurs, en reprenant précisément leurs livres et leurs textes, dénoncent ici sans concession. "

     
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  • Quand Michel Onfray et sa revue Front populaire dérangent la pensée unique…

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il évoque la campagne de presse qui vise Michel Onfray et sa nouvelle revue, Front populaire. Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et Contre le libéralisme (Rocher, 2019).

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    Alain de Benoist : « Pourquoi Michel Onfray et sa revue, Front populaire, dérangent la pensée unique… »

    Avec le lancement de sa nouvelle revue, Front populaire, le philosophe semble sortir du bois des idées pour aller se frotter à celui de la politique en relançant l’idée d’une alliance (ou d’une convergence) des souverainistes des deux rives. Que pensez-vous de cette initiative ?

    Quand on parle d’un auteur, la moindre des choses est de connaître un peu son œuvre. Au cours de ces dernières années, j’ai dû lire cinq ou six mille pages de Michel Onfray. J’y ai trouvé une approche originale et non conformiste de nombre de problèmes. J’apprécie aussi les billets d’actualité qu’il publie régulièrement sur son site. Onfray est un esprit libre, honnête, qui s’intéresse à une multitude de sujets et qui n’a jamais hésité à se remettre en question. Il a, en outre, une très belle écriture. Le titre de sa revue, Front populaire, ne sera peut-être pas du goût de tout le monde. Moi, il me convient parfaitement, car je crois qu’il correspond à ce dont nous avons le plus besoin : donner de nouveaux moyens d’expression à ceux qui défendent la cause du peuple.

    L’idée d’une « convergence des souverainismes » me semble, à cet égard, un peu restrictive. Tous les populistes ne sont pas souverainistes et tous les souverainistes ne sont pas populistes. La souveraineté populaire et la souveraineté nationale ne sont pas, non plus, exactement, la même chose. Le souverainisme est souvent associé au jacobinisme. Michel Onfray, qui est un homme de gauche d’inspiration proudhonienne, est au contraire un girondin. Je suppose que Front populaire sera l’occasion d’approfondir le débat entre ceux qui estiment que le peuple est aujourd’hui une notion plus essentielle encore que la nation, ou que la démocratie passe avant la « république », et ceux qui pensent l’inverse.

    Le Monde, voici quelques jours, a déjà déclenché un tir de barrage contre Front populaire. Et à en croire Valeurs actuelles, Thomas Guénolé, ancien coordinateur de l’école de formation de La France insoumise, a fermé la porte en ces termes : « L’extrême droite a une conception ethnoculturelle de l’identité nationale, tandis que la gauche la définit comme un projet de civilisation tendant vers le progrès. » Votre avis ?

    Ce qui est frappant, dans ces attaques, c’est que leurs auteurs n’ont pas hésité à tirer à boulets rouges sur une publication qu’ils n’ont jamais lue, puisque son premier numéro n’est pas encore sorti ! Le contenu n’intéresse donc pas nos censeurs : on est en présence d’un pur procès d’intention. La méthode a consisté à aller consulter la liste des 10.000 premiers abonnés pour y rafler cinq ou six noms « marqués à droite ». Tâche qui n’a pas dû être bien difficile, puisque Onfray a déclaré d’emblée son désir de s’adresser à des lecteurs « de droite, de gauche et, surtout, d’ailleurs ». Après quoi, il a suffi aux fins limiers du Monde d’énumérer ces quelques noms pour assener que Michel Onfray est « devenu la coqueluche de la droite de la droite » (dans ces milieux-là, les métaphores médicales sont toujours les bienvenues). Le Monde, autrefois journal sérieux, n’est vraiment plus, aujourd’hui, qu’un bulletin paroissial. En utilisant des méthodes aussi minables, il s’imaginait sans doute délégitimer l’entreprise. Il n’a suscité qu’une immense rigolade.

    Mais cette diabolisation bas de gamme montre aussi que le succès de Michel Onfray, succédant à bien d’autres signes avant-coureurs, commence à inquiéter ceux qui voient de plus en plus le sol se dérober sous eux. Car il ne faut pas s’y tromper : ce qu’on reproche le plus à Onfray, ce n’est pas tant ses idées personnelles que de vouloir ouvrir ou approfondir des voies transversales qui ne correspondent pas à d’anciens clivages (droite-gauche, par exemple) qui, aujourd’hui, craquent de partout. C’est là ce que certains ne tolèrent pas. Ils ne veulent pas reconnaître un ébranlement général du paysage qui annonce la fin de leur monde. En dernière analyse, ces attaques ne sont qu’un épisode (révélateur) de plus dans la guerre qui oppose ceux qui veulent ouvrir et ceux qui veulent bétonner.

    Quant à Thomas Guénolé, qui est aussi un ancien conseiller de Jean-Louis Borloo, c’est visiblement un expert en langue de bois. Définir l’identité nationale comme « un projet de civilisation tendant vers le progrès » (le progrès vers quoi ?) a ceci de remarquable qu’une telle définition peut s’appliquer à peu près à n’importe quoi : le dernier discours de Macron, la loi Avia, la découverte d’un vaccin, la conquête de la planète Mars, etc. Au sens propre, ce sont des mots qui ne veulent rien dire. Des incantations rituelles que l’on récite pieusement quand on ne sait plus quoi répondre.

    Si ce projet voit le jour, vous paraît-il destiné à contrecarrer, à remplacer ou à accompagner les deux principaux mouvements populistes incarnés par Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ?

    Rien de tout cela, je l’espère. Il faudrait en demander plus aux animateurs de Front populaire, dont je ne suis pas. Mais il me semble qu’il ne faut pas attendre d’une revue plus qu’elle ne peut donner, ni confondre une initiative politico-intellectuelle donnant l’occasion à des esprits libres venus de différents horizons de confronter leurs points de vue, en cherchant à dégager quelques points de convergence, avec une opération politicienne à simple visée électorale. Si Front populaire contribue à dégager quelques chemins de traverse, ce sera déjà beaucoup.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 28 mai 2020)

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  • L’Empire du Bien contre-attaque contre Michel Onfray et son Front Populaire...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de l'Observatoire du journalisme consacré aux violentes attaques dont Michel Onfray a fait l'objet dans la presse du système (Le Monde, Libération,...) à la suite de son annonce du lancement d'une revue intitulée Front populaire...

     

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    L’Empire du Bien contre-attaque contre Michel Onfray et son Front Populaire

    Dans son édition datée du mardi 19 mai 2020, Le Monde a de nouveau lancé ses fidèles guerriers de la lutte contre les néo-réacs à l’assaut. Depuis le pamphlet de Daniel Lindenberg, Le rappel à l’ordre, enquête sur les nouveaux réactionnaires, paru en 2002, réédité depuis, et la longue campagne de presse à la une qui s’en était suivie, amalgamant des personnalités dont il fut alors remarqué qu’elles n’avaient pourtant rien en commun dans le domaine de la pensée, le marronnier est régulièrement de retour. Et Le Monde n’est en ce domaine jamais à la traîne. Ce mauvais essai s’inscrivant dans la lignée de la période Plenel où Le Monde traquait du « rouge-brun ».

    Onfray de blanc devient noir

    Ce mardi 19 mai 2020, ce sont donc les fidèles limiers Lucie Soullier et Abel Mestre « spécialistes » es extrême-droite (voir le portrait d’Abel Mestre), mais ne définissant jamais ce qu’ils entendent par-là, qui attaquent et ont donc trouvé un nouveau réactionnaire, Michel Onfray, pourtant longtemps égérie d’une partie de la gauche, laquelle avait même pensé un temps à lui pour les présidentielles de 2007, ayant à l’époque table ouverte dans tous les médias du système, médias qu’il critique avec virulence maintenant, chacun étant libre d’évoluer au long d’une vie intellectuelle. Michel Onfray était pourtant, moins depuis qu’il trouve l’islam dangereux, dogmatique, violent, en passe de peut-être imposer sa loi, un gendre idéal autrefois : penseur devenu philosophe, travailleur acharné, certains disaient polygraphe excessif, critique d’une éducation nationale déjà assez moribonde pour qu’il la quitte afin de fonder une université populaire, combattant de l’antiracisme sous toutes ses formes, attentif à ne pas débattre avec les méchants de l’autre rive, ou supposés tels. Ce qui fut évident quand une réponse à son Traité d’athéologie fut publiée en forme d’Anti-traité d’athéologie, du fait des nombreuses utilisations faites par le philosophe d’extraits tronqués de la Bible afin de démontrer ses thèses. Un peu trop de virulence des deux côtés, sans aucun doute, c’était l’époque. Reste que Michel Onfray était partout, et même au téléphone pour commenter n’importe quel fait d’actualité à n’importe quel moment de la journée.

    Les médias officiels n’aiment plus Michel Onfray

    C’est donc terminé, toute la presse officielle et convenue, celle qui sert la soupe au mondialisme, lui tombe dessus, à commencer par Le Monde. Mais Libération et consorts suivent, la « Lettre politique » du bientôt retraité Joffrin étant par exemple consacrée à Michel Onfray le mercredi 20 mai 2020. En son entier. Qu’un philosophe aussi adulé, durant aussi longtemps, ayant bénéficié d’une émission annuelle d’un mois sur France Culture durant des années, invité partout, vienne rejoindre, pensent-t-ils, la cohorte de ceux que l’on qualifiera dans ces milieux d’hommes « de droite » ou « d’extrême-droite », les sociaux-libéraux ont du mal à faire la différence, comme Dantec autrefois, Houellebecq et tant d’autres, ainsi que des confrères auxquels ils dénient évidemment la qualité d’organes de presse, comme Éléments, Valeurs Actuelles, Présent ou L’Incorrect par exemple, choque l’entendement de Soulier et Mestre. Pour Le Monde, ce qui est acceptable c’est de penser comme Le Monde.

    Et c’est à cela que servent Lucie Soullier et Abel Mestre, dans la plus pure tradition des anciens « commissaires du peuple » ou du tribunal révolutionnaire de 1793 : traquer tous les suspects.

    De quoi ? Du crime suprême : être simplement suspect.

    L’objet du délit ? Front Populaire

    Michel Onfray lance sa revue trimestrielle Front Populaire en juin. Ce sera aussi une plateforme d’échange d’idées entre personnes qui ne pensent pas en gros toutes dans le même sens (Le Monde n’aime pas trop cela) et peut-être l’embryon d’un soutien à une candidature souverainiste, au sens de rendre la souveraineté au peuple dans le cadre d’une nation conçue comme un ensemble de provinces et de communes. Michel Onfray est en partie proudhonien, mais Soullier et Mestre ne savent pas qui est Proudhon. Dans l’esprit des surveillants général du retour de la « bête immonde », toujours prête à surgir et à mordre, comme en 1933 (une année du début du 20e siècle dont le centenaire approche à pas rapides), Michel Onfray a outrepassé le droit de la pensée autorisée, selon eux, en devenant souverainiste — mais il affirme l’avoir toujours été, ayant « voté contre Maastricht en 2012 » ainsi qu’il le rappelait sur Sud Radio dimanche 17 mai 2020 — c’est-à-dire en basculant à l’extrême-droite, toujours selon le logiciel qui se veut être de la pensée au Monde.

    Les arguments, pour « démontrer » le devenir en gros « fascisant » de Michel Onfray, méritent que l’on s’y arrête un peu. Michel Onfray est devenu un délinquant de la pensée car :

    Le titre et l’accroche :

    " Avec sa nouvelle revue « Front Populaire », Michel Onfray séduit les milieux d’extrême droite

    La revue, qui doit être lancée en juin, entend réunir les « souverainistes de droite et de gauche ». Parmi ses premiers soutiens, l’on compte de nombreuses figures de la droite de la droite. "

    Une manière de dire les choses, directement issue du centralisme démocratique pratiqué dans les anciens partis communistes staliniens, maoïstes et polpotistes : ce n’est pas à la pensée du philosophe que s’en prennent les journalistes mais au philosophe en tant que d’autres personnes, mal-pensantes dans leur esprit, s’intéressent à la revue mise en oeuvre par Michel Onfray, laquelle atteint plus de 17 500 « contributeurs » à l’heure où nous écrivons. Il est important d’insister sur ce mot, « contributeurs ».

    Un contributeur financier (abonné) n’est pas un auteur

    La revue Front Populaire se crée sur la base du financement participatif, dont le fonctionnement ne saurait être ignoré de journalistes. En finançant, les « contributeurs » prennent en réalité un abonnement par avance, selon plusieurs formules (un an, deux ans, à vie, papier plus numérique, uniquement numérique).

    Il ne s’agit donc pas de « contributeurs » appelés à écrire dans la revue, et cela les journalistes le savent très bien (cela ferait tout de même du monde, plus de 17 000 personnes pour écrire), mais bien d’abonnés.

    La confusion de Lucie Soullier et Abel Mestre apparaît à plusieurs reprises dans l’article et elle est volontaire. À quoi sert-elle ? À indiquer, comme des preuves qui seraient irréfutables du basculement à la droite de la droite de Michel Onfray, que des « personnalités d’extrême-droite » sont parmi les « contributeurs » (en réalité, abonnés). Sauf que la manière de présenter les choses est fausse : les journalistes ne parlent pas d’abonnés mais de contributeurs, au sens où ces personnalités qui seraient pour Le Monde une réincarnation du Mal absolu, auraient vocation à contribuer, au sens d’écrire, dans la revue.

    Nous avons contacté certaines personnalités citées dans l’article. Qu’avons-nous appris ? Que Soullier et Mestre les ont contactées pour leur demander si elles étaient bien au rang des « contributeurs ». Abonnés, donc. Ce que confirment les personnes en question.

    Subtile malhonnêteté à peine atténuée par ce fait : l’article cite Alain de Benoist et celui-ci précise qu’il est abonné et non pas auteur. Mais cette citation n’est pas plus hasardeuse, le nom d’Alain de Benoist sert de repoussoir absolu depuis 40 ans dans les médias français.

    « Débattre du souverainisme en 2020 avec Jean-Pierre Chevènement et Philippe de Villiers. L’affiche poussiéreuse pourrait presque faire sourire. » Ce sont les premiers mots de l’article.
    Vient ensuite l’accusation de « récupération », à propos du professeur Raoult, médecin dont les deux journalistes paraissent ignorer les compétences.

    Onfray et ses lunettes

    Puis, celle de faire commerce de sa petite entreprise : « Une « voix alternative », devenue sa marque de fabrique depuis quelques années. Front Populaire n’est ainsi qu’une déclinaison de plus de la galaxie Onfray. Son logo arbore d’ailleurs les petites lunettes de l’enseignant, comme le site personnel regroupant l’ensemble de ses productions. Son associé, le producteur de télévision Stéphane Simon (qui a travaillé notamment pour Thierry Ardisson) a quant à lui une expérience dans les « médias engagés » : c’est lui qui produit la webtélé RéacnRoll où s’illustrent les figures de la réacosphère Élisabeth Lévy, Ivan Rioufol, Barbara Lefebvre et Régis de Castelnau. Ces deux derniers seront également « auteurs » au sein de Front Populaire, dont la ligne éditoriale séduit à l’extrême droite. »

    La question des lunettes de Michel Onfray paraît hautement importante dans l’entre-soi parisien : Laurent Joffrin en parle aussi dans sa Lettre de Libération du 20 mai. Avec le même mépris ?

    Cependant, ces derniers aspects ne sont que le hors d’œuvre : le gros du menu vient de la « séduction » exercée sur l’extrême droite par Michel Onfray, sa vie, son œuvre, son Front Populaire.

    7 « contributeurs » sur 17500

    Arguments ? Des noms : Alain de Benoist, dont il est répété une fois encore qu’il fut (il y a plus de 50 ans…) l’un des fondateurs de la « nouvelle droite », deux mots qui servent d’épouvantail aux moineaux de la gauche libérale-libertaire depuis 1980, « Patrick Lusinchi, l’un des dirigeants d’Éléments, la revue de ce courant ; l’identitaire breton Yann Vallerie (à qui M. Onfray a accordé un entretien pour le site Breizh-Info) ; Claude Chollet, patron d’un observatoire (d’extrême droite) des médias ; Robert et Emmanuelle Ménard, respectivement maire de Béziers et députée, chantres de « l’union des droites », ou encore Philippe Vardon, ancien du Bloc identitaire, désormais membre du bureau national du Rassemblement national (RN) » et Thibault Isabel.

    Huit individus donc, abonnés de la revue.

    Seul le dernier est au nombre des contributeurs appelés à écrire, la liste est aussi sur le site mais… Le Monde ne juge pas utile de l’évoquer en détail. Notons que l’observatoire des médias indiqué, dont Claude Chollet est le patron, est l’OJIM que vous êtes en train de lire. 7 individus sur… bientôt 17 500.

    Si Front Populaire séduit l’extrême-droite, appellation qui mériterait débat pour chaque personne citée, soit Soullier et Mestre ont mal fait leur travail en lisant la liste des contributeurs publiée sur le site de Front Populaire et ils ont raté des noms, soit quelques abonnés à votre revue fait de vous, pour Le Monde, un danger politique de haute amplitude.

    Il est vrai qu’il y a aussi Marine Le Pen qui ne sera pas « contributrice » mais a fait « un tweet pour féliciter l’entreprise », comme nombre d’autres Français qui trouvent qu’un espace de débats est toujours bienvenu dans une démocratie. Sauf Le Monde, qui n’a pas envoyé de tweet de félicitations à notre connaissance.

    L’Humanité à la rescousse

    Cet ancrage à l’extrême-droite de Michel Onfray et sa « haine des universitaires » auraient été dénoncés en 2015 par une tribune de chercheurs et intellectuels, certains du CNRS, parue dans… L’Humanité. Soullier et Mestre ne paraissent pas s’apercevoir de l’étrangeté de cet argument et de cette référence, pour le coup ultra-politisée et militante.

    Ensuite ? Michel Onfray a une position qui ne va pas sur un sujet qui fâche : « c’est sur l’islam que le courroux de Michel Onfray se focalise depuis plusieurs années, jusqu’à affirmer, le 18 mai, dans une interview à Causeur, que l’islam serait donc la religion la « plus à craindre » et à voir dans Soumission, de Michel Houellebecq (Flammarion, 2015), une prophétie. En 2015, juste après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, il s’interrogeait déjà en ces termes sur France 2 : « La question qu’on devrait pouvoir poser sans être assimilé à Marine Le Pen, c’est : est-ce qu’il y a une différence de nature entre un musulman pacifique et un terroriste ou une différence de degré ? ». Des positions qui, selon ses adversaires, signent son passage à la droite de la droite. « Michel Onfray, qui vient soi-disant de la gauche pure, est devenu l’idiot utile d’une pensée réactionnaire qui a pour point de jonction une obsession anti-islam », juge ainsi Alexis Corbière, député La France insoumise, qui ferraille avec l’enseignant depuis plusieurs années. »

    Questionner l’islam en France, c’est pour les médias officiels devenir d’extrême droite ?

    Par ailleurs, Lucie Soullier est partie à la recherche d’un autre argument, presque fétichiste tant le sujet revient sous sa plume : « Ce qui n’empêche pas les autres d’être à l’affût, comme certains proches de Marion Maréchal ex-Le Pen ne résistant pas à voir là une énième plate-forme pour (re)lancer leur favorite. » Etonnant, ce refus répétitif de refuser à Marion Maréchal son nom.

    Qui sont les « proches » ? Ils ne sont pas indiqués. Et pour cause, contacts pris avec les proches en question, personne n’a confirmé être « à l’affût » d’un homme qui serait devenu une sorte de gibier si l’on en croit le vocabulaire de l’article.

    1791 ou 1793 ?

    À gauche ? On serait froid. Un nom est cité pour preuve, celui d’Alexis Corbière. Ce dernier est réputé pour être un anti Onfray depuis des années. Il lui reproche de préférer 1791 à 1793. Il est vrai que Onfray a peu de goût pour la guillotine de Robespierre. Sur le même sujet suivent des « arguments d’autorité », ceux qui sont tout sauf de la pensée : ce que fait Michel Onfray est mal, pour la gauche comme pour le souverainisme. Pourquoi ? Parce que ce sont deux historiens, spécialistes, universitaires, qui le disent. Et cela suffit pour le prouver.

    Finalement ? L’initiative Front Populaire de Michel Onfray est évidemment une initiative d’un intellectuel de gauche, mais d’une gauche qui refuse la gauche de type LFI autant que la gauche qu’il nomme libérale-sociale. Il affirme un girondisme, une volonté de localisme qui peut plaire à des personnes d’autres horizons politiques. Reste que l’article de Lucie Soullier et d’Abel Mestre n’est pas un article journalistique mais un tissu d’approximations et de manipulations visant à salir l’image de l’homme tout en donnant une vision négative de son initiative. S’en rendent-ils seulement compte ou bien sont-ils à ce point formatés que c’en est impossible ? Difficile à dire. Un peu des deux peut-être et une dose de malhonnêteté en même temps que de mépris de toute initiative qui pourrait devenir populaire. Le Monde, Paris, les universitaires… Et le peuple ? Une partie s’abonne à Front Populaire, et bien que n’étant pas des amis de Michel Onfray, l’auteur de ces lignes a fait de même.

    Observatoire du journalisme (OJIM, 23 mai 2020)

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  • Feu sur la désinformation... (282)

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un numéro de l'émission I-Média sur TV libertés consacrée au décryptage des médias et animée par Jean-Yves Le Gallou, président de la fondation Polémia, et Nicolas Faure.

    Au sommaire :

    • 1 : L’image de la semaine
      Au sommet du pic Saint-Loup dans l’Hérault, la croix coupée par des militants d’extrême gauche il y a quelques jours est de retour !
    • 2 : Covid-19. 2e vague : les médias surfent-ils sur les peurs ?
      Les journalistes ont multiplié les articles et les reportages sur la 2e vague, sur le retour des foyers de contamination ou encore sur le décès d’un enfant dû à la maladie de Kawasaki. Une focalisation qui interroge.
    • 3 : Revue de presse
      Argenteuil qui s’embrase dans le silence médiatique…
      Apolline de Malherbe condamnée pour un interrogatoire hargneux contre Juan Branco…
      Comme d’habitude, nous reviendrons dans cette émission sur l’actualité médiatique de la semaine !
    • 4 : Michel Onfray peut-il échapper à la diabolisation ?
      Avec le lancement de son média Front Populaire, Michel Onfray suscite l’intérêt mais aussi la défiance, notamment médiatique ! Le Monde a ainsi sorti un article particulièrement virulent contre ce projet.
    • 5 : Coup de chapeau
      Ce mercredi avait lieu le procès en appel des 5 jeunes militants qui s’étaient invités sur le toit d’une mosquée en construction à Poitiers en 2012 pour une action pacifique. Face à l’acharnement politico-judiciaire, Damien Rieu et ses amis ont fait preuve de courage et de sérieux.

     

                                          

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  • La crise sanitaire vue par Michel Onfray...

    Le 5 mai 2020, Michel Onfray répondait aux question de Sputnik à propos de la crise sanitaire et de sa gestion par le gouvernement français. Philosophe populaire, tenant d'un socialisme libertaire, Michel Onfray a publié de nombreux ouvrages, dont une trilogie  Cosmos (Flammarion, 2015), Décadence (Flammarion, 2017) et Sagesse (Flammarion, 2019), et récemment Grandeur du petit peuple (Albin Michel, 2020).

     

                                      

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  • Les snipers de la semaine... (198)

    Walking dead.jpg

    Au sommaire cette semaine :

    - sur son site, Michel Onfray allume Macron, le prétendu chef de guerre...

    Le président de la République

    Macron_Coronavirus_Guerre.jpg

    - sur Hashtable, H16 dézingue la gestion de la crise par l'état et ses excroissances médiatiques...

    La mort par principe de précaution

    AFP_Coronavirus_Masques.jpg

    - sur le site de Marianne, Régis Debray mouche en finesse la communication politique bavarde qui masque mal l'impuissance et l'irrésolution...

    Le dire et le faire

    Macron_Communication.jpg

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